Voici la seule solution possible pour mettre fin au conflit au Proche-Orient et au combat d’Israël pour sa survie.
Par Nathanaël Winkler, NI 9.2024
De plus en plus de chrétiens rejettent Israël. Mais est-il possible de ne pas se tenir aux côtés d’Israël quand on est un chrétien né de nouveau?
Dieu dit dans l’Ancienne Alliance: «Sur tes murs, Jérusalem, j’ai placé des gardes qui ne resteront jamais silencieux, de jour comme de nuit. Vous qui êtes chargés de la rappeler à l’Éternel, ne vous accordez aucun répit! Ne lui laissez aucun répit jusqu’à ce qu’il rétablisse Jérusalem et fasse d’elle un sujet de louange sur toute la terre.» (Es 62.6-7).
Et nous lisons dans les Psaumes: «Demandez la paix de Jérusalem! Que ceux qui t’aiment jouissent du repos! Que la paix règne dans tes murs et la tranquillité dans tes palais! À cause de mes frères et de mes amis, je dirai: ‹Que la paix règne chez toi!›. À cause de la maison de l’Éternel, notre Dieu, je fais des voeux pour ton bonheur.» (Ps 122.6-9).
Les chrétiens fidèles à la Bible sont comme des gardes sur les murs de Jérusalem qui prient pour la paix de la ville de Dieu. Nous soutenons Israël, non pas parce que la nation juive serait meilleure que les autres, mais parce que Dieu a choisi le peuple juif et qu’il lui a promis un magnifique avenir.
La Parole prophétique de Dieu nous montre que le combat contre Israël est en réalité un combat mené par Satan contre Dieu. Cela est particulièrement perceptible depuis le 7 octobre 2023 à la lecture du flot d’informations qui nous parviennent jour après jour. L’attaque terroriste brutale du Hamas n’a pas conduit le monde à manifester plus de compréhension envers Israël: au contraire, depuis ce jour-là, l’antisémitisme augmente constamment.
Les Juifs servent de bouc émissaire pour tout. Les comptes-rendus sur la guerre de Gaza répandent des mensonges sur le compte d’Israël en prétendant par exemple qu’Israël empêche les biens de première nécessité d’entrer à Gaza et provoque ainsi une famine. Les ennemis d’Israël utilisent l’ONU pour parvenir à leurs fins. Et les alliés les plus fidèles de l’État juif, comme les États-Unis, ne soutiennent plus Israël. Ce dernier est soumis à une pression intense.
Mais ce qui est incroyable, c’est que tout le monde parle d’Israël. Tout le monde a un avis sur la guerre à Gaza, sur l’État juif et sur les Palestiniens, même si très peu de gens connaissent réellement les dessous du conflit. Mais pourquoi Israël? Pourquoi les violations des droits de l’homme perpétrées en Chine, au Soudan, en Libye et dans les pays musulmans en général n’intéressent que très peu de gens? Pourquoi personne ne dénonce l’injustice dont sont victimes les Kurdes privés d’État? Israël est différent. Même ceux qui haïssent le peuple de Dieu doivent le reconnaître, tout en étant incapables d’expliquer pourquoi ils lui vouent cette haine tenace.
De nombreux croyants essaient de comprendre le sens des évènements terribles qui se sont déroulés le 7 octobre. Certains citent le prophète Sophonie – ou d’autres passages des prophètes de l’Ancien Testament – pour tenter de trouver la prophétie à laquelle correspond la guerre actuelle à Gaza. On cite souvent Sophonie 2.4: «En effet, Gaza sera abandonnée, Askalon sera dévastée, Asdod sera chassée en plein midi, Ekron sera déracinée.»
Il y a des parallèles avec certaines situations, néanmoins, la Bible ne mentionne nulle part expressément l’attaque terroriste du Hamas ni la réaction militaire d’Israël. Nous ne sommes pas encore à la période de la grande tribulation durant laquelle les prophéties non encore accomplies se réaliseront. L’Antichrist ne règne pas encore et l’Agneau ne retient pas encore sa colère. En réalité, personne ne s’attendait à ce que la guerre de Gaza éclate. Les gesticulations militaires du Hamas n’étaient pas prises au sérieux et Israël n’avait jamais secrètement prévu d’attaquer et de détruire Gaza. Tous ceux qui étaient chargés d’évaluer la situation avant le 7 octobre se sont trompés. Israël et tous les observateurs du Proche-Orient ont été pris au dépourvu quand le Hamas est passé à l’attaque.
Comme nous l’avons dit plus haut, nous pouvons cependant retenir que le combat contre Israël est un combat contre Dieu – même si les protagonistes n’en ont pas conscience (cf. l’article de Johannes Pflaum Ils forment de perfides complots contre ton peuple dans le numéro d’août 2024 des Nouvelles d’Israël). Les conflits en Israël et autour d’Israël ont une importance et servent à atteindre un objectif dans l’histoire du salut: ils doivent préparer Israël à la seconde venue du Seigneur. Tout est axé sur le moment où le Messie apparaîtra à Israël dans toute sa gloire.
Du point de vue humain, Israël se trouve dans une situation intenable: c’est une petite nation juive entourée de pays musulmans bien plus vastes, qui comprend en son sein même des enclaves musulmanes comme la Cisjordanie et la bande de Gaza où se déroulent actuellement les combats. La frontière avec la Cisjordanie mesure 791 km, la frontière entre Israël et la Jordanie est longue de 309 km, la frontière avec le Liban fait 79 km, celle avec la Syrie 92 km, celle avec l’Égypte 241 km et celle avec la bande de Gaza 40 km. Les nations voisines d’Israël ne sont pas ses alliés, mais se considèrent traditionnellement comme des ennemis d’Israël: l’Égypte, la Jordanie, la Syrie, le Liban, l’Iran, la Turquie, l’Irak, l’Arabie saoudite, le Yémen, la Libye…
Comment Israël pourra-t-il résister à ses ennemis si la guerre éclatait en même temps sur tous les fronts? Il existe trois solutions pour régler le conflit au Proche-Orient.
La première option est de créer un État unique: les Palestiniens et les Israéliens vivraient en Israël comme des citoyens jouissant des mêmes droits dans un seul État. Cela semble merveilleux et pourrait le devenir si les deux partis souhaitaient dans la même mesure vivre en paix avec l’un avec l’autre. Mais en réalité, la population musulmane serait majoritaire dans ce cas (comme le montre un rapide coup d’oeil sur la démographie régionale) ce qui fait que bientôt, l’État juif ne serait plus juif, mais arabe et musulman. Et nous avons déjà pu constater à de nombreuses reprises dans les pays musulmans voisins quel sort est réservé aux Juifs dans un pays musulman. Ce serait la fin du sionisme et de l’idée de créer un foyer national qui mettrait le peuple juif à l’abri de la persécution.
La seconde option semble la plus plausible d’un point de vue séculier: c’est la solution des deux États selon laquelle un État juif indépendant jouxterait un État palestinien indépendant. Mais comme le montrent l’attaque cruelle du Hamas et la popularité croissante de ce dernier parmi les Palestiniens, je doute que cette option contribue à pacifier cette région. Le slogan célèbre «du fleuve à la mer» exprime l’intention du Hamas de vider tout le territoire d’Israël de ses habitants juifs. Il veut chasser définitivement le peuple juif du Proche-Orient. Rejeter les Juifs à la mer demeure l’objectif affiché des ennemis d’Israël, et pour eux, la solution des deux États ne serait qu’une étape pour atteindre cet objectif.
La troisième option semble la plus utopique, mais en fin de compte, c’est la seule qui procurerait une paix durable à la région: c’est l’établissement du royaume de Dieu qui sera dirigé depuis Jérusalem comme l’ont annoncé les prophètes de l’Ancienne Alliance, ce que l’on appelle le Grand Israël. Israël ne parviendra jamais à établir ce royaume par la force. Ce sera seulement possible quand Jésus, le prince de paix, reviendra et qu’il posera ses pieds sur le mont des Oliviers pour juger les nations et sauver Israël.
Le livre de Zacharie (en particulier les chapitres 12 à 14) décrit ce merveilleux avenir en détail (L’espoir pour le reste fidèle de John MacArthur dans le numéro d’août d’Appel de Minuit). Dans Zacharie 2.12 et 4.6, nous lisons ces paroles frappantes:
«Car voici ce que dit l’Éternel, le maître de l’univers: Après cela viendra la gloire. Il m’a envoyé vers les nations qui vous ont dépouillés, car celui qui vous touche touche à la prunelle de son oeil.» Et: «Ce n’est ni par la puissance, ni par la force, mais c’est par mon Esprit dit l’Éternel, le maître de l’univers.»
Israël sera sauvé au travers de souffrances: «Quel malheur! Voilà le grand jour! Il n’y en a jamais eu de pareil. C’est une période d’angoisse pour Jacob, mais il en sera délivré. (Jr 30.7).
Zacharie 11.15-17 annonce la venue de l’Antichrist pendant la grande tribulation. «L’Éternel m’a dit: ‹Prends encore l’équipement d’un berger fou. En effet, je fais surgir dans le pays un berger qui ne s’occupera pas des brebis disparues. Il n’ira pas à la recherche des plus jeunes, il ne soignera pas les blessées, il ne nourrira pas les bien-portantes, mais il mangera la viande des plus grasses et arrachera leurs sabots. Malheur au berger indigne qui abandonne ses brebis! Que l’épée déchire son bras et crève son oeil droit! Que son bras se dessèche et que son oeil droit soit perdu!›»
Et Jésus a dit au peuple lors de sa première venue: «Je suis venu au nom de mon Père et vous ne me recevez pas; si un autre vient en son propre nom, vous le recevrez.» (Jn 5.43). L’Antichrist sera un faux Messie et les terribles jugements de la grande tribulation débuteront lors de son avènement puis se mueront en salut pour Israël. Zacharie 12 à 14 dit à ce sujet 17 fois «ce jour-là». Dieu laissera les nations du monde marcher contre Israël parce qu’il doit d’abord humilier son peuple avant de pouvoir le sauver. En outre, cette dernière campagne miliaire contre la ville choisie par Dieu entraînera un jugement sur les riches de ce monde (Za 12.1-9). Dieu déversera son Esprit sur Jérusalem pour que le peuple juif reconnaisse son Messie et qu’il se repente en prenant conscience de son identité (Za 12.10-14).
Durant cette période de tribulation pour Jacob, «ce jour-là», Israël sera purifié (Za 13.1-2), trié (13.8), délivré de tous ses ennemis (14.3-15) et entièrement sanctifié par le Seigneur (14.20-21). Si nous lisons avec attention les chapitres 12 à 14 du prophète Zacharie, nous constatons que les prophéties ne sont pas rangées dans l’ordre chronologique. Les différentes visions de la fin des temps montrent différents aspects de ce qui se passera «ce jour-là». Ainsi, les chapitres 12.2.3, 13.8 et 14.1-2 traitent du même évènement, c’est-à-dire de l’attaque des nations contre Israël et du siège de Jérusalem:
«Je ferai de Jérusalem une coupe enivrante pour tous les peuples environnants. Il en ira de même pour Juda lors du siège de Jérusalem. Ce jour-là, je ferai de Jérusalem une pierre lourde pour tous les peuples; tous ceux qui la soulèveront s’y écorcheront, et toutes les nations de la terre se rassembleront contre elle» (Za 12.2-3) – «Dans tout le pays, déclare l’Éternel, les deux tiers seront éliminés et mourront, mais l’autre tiers subsistera» (Za 13.8) – «Voici qu’arrive un jour pour l’Éternel, et l’on partagera au milieu de toi le butin qu’on t’a pris. Je rassemblerai toutes les nations pour qu’elles attaquent Jérusalem: la ville sera prise, les maisons seront pillées, et les femmes violées; la moitié de la ville partira en exil, mais le reste du peuple ne sera pas éliminé de la ville» (Za 14.1-2).
Ces évènements horribles de la grande tribulation et le tri d’Israël ont un objectif précis: «Je mettrai ce tiers dans le feu et je le purifierai comme on purifie l’argent, je l’éprouverai comme on éprouve l’or. Il fera appel à mon nom et moi, je lui répondrai; je dirai: ‹C’est mon peuple›, et lui, il dira: ‹L’Éternel est mon Dieu›» (Za 13.9).
L’annonce du siège de Jérusalem commence en ces termes: «Message, parole de l’Éternel sur Israël, déclaration de l’Éternel qui a déployé le ciel et fondé la terre, et qui a formé l’esprit de l’homme en lui» (Za 12.1). Cette introduction nous permet de voir tout ce qui va se passer par la suite, la tribulation de Jacob, la tribulation de «ce jour-là» du bon point de vue; toutes les atrocités et les guerres, toutes les tentations et les destructions, toutes les préservations et les délivrances viennent de celui qui est assis sur le trône. Dieu est et demeure souverain en tout et sur tout.
Comme le dit Ésaïe 46.9-10: «Souvenez-vous des tout premiers événements! En effet, c’est moi qui suis Dieu et il n’y en a pas d’autre. Je suis Dieu et personne n’est comparable à moi. Je révèle dès le début ce qui doit arriver, et longtemps à l’avance ce qui n’est pas encore mis en oeuvre. Je dis: ‹Mon projet se réalisera et je mettrai en oeuvre tout ce que je désire.›» Et on lit dans Deutéronome 32.39: «Voyez donc que c’est moi qui suis Dieu et qu’il n’y a pas d’autre dieu que moi. C’est moi qui fais vivre et mourir, qui blesse et guéris, et personne ne peut délivrer de ma main.»
Ce n’est pas pour rien que Zacharie appelle Jérusalem une «coupe enivrante » (12.2). Les nations vont s’enivrer et se griser avec cette ville. Le désir impérieux de s’emparer de cette ville en particulier et d’en exterminer les habitants montera à la tête des voisins d’Israël comme une boisson enivrante. Et la folie de croire que la destruction d’Israël amènera la paix dans la région poussera les autres nations à faire la guerre. Mais leur ivresse fera place à une terrible déconvenue: ils s’apercevront trop tard qu’ils se sont attaqués au Dieu d’Israël. Zacharie parle aussi des peuples tout autour et qualifie Jérusalem de «pierre pesante pour toutes les nations.» Cette affreuse guerre touchera la terre entière.
Dieu a fait de la ville de Jérusalem une coupe enivrante et une pierre pesante: c’est lui qui a décrété qu’il ne pouvait pas y avoir de solution humaine pour le conflit au Proche-Orient. Ni l’option d’un État unique ni la solution des deux États ne sont des réponses satisfaisantes; la seule réelle solution est l’établissement du royaume de Dieu, quand le Seigneur étendra la main pour juger les nations, pour purifier son peuple et pour annoncer l’arrivée du Messie. Ainsi, le combat d’Israël pour sa survie sera seulement terminé quand deux conditions de Dieu seront remplies: les Arabes n’occuperont plus le pays que Dieu a promis à Abraham et ses descendants. Et les Juifs pourront vivre en paix dans le pays de leurs ancêtres s’ils acceptent Jésus comme leur Messie.
Zacharie nous montre que Dieu ouvrira les yeux des Juifs quand ils seront dans la détresse. Alors ils reconnaîtront en Jésus leur Messie, leur berger, leur roi et leur sauveur. Après cette dernière grande guerre décrite par Zacharie 12.1-3, 13.8 et 14.1-2, il y aura une conversion nationale quand le reste fidèle d’Israël regardera à Jésus ou plutôt à Yeshoua: «Alors je répandrai sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem, un Esprit de grâce et de supplication et ils tourneront les regards vers moi, celui qu’ils ont transpercé; ils pleureront sur lui, comme on pleure sur un fils unique, ils pleureront amèrement sur lui, comme on pleure sur un premier-né » (Za 12. 10, cf. 13.8-9).
Ce n’est pas la force d’Israël ou sa capacité à se défendre qui lui procureront la victoire, ni la perspicacité du Mossad ni la force de frappe des Forces israéliennes de défense (IDF), mais le fait que Dieu se battra pour son peuple et remportera la victoire: «Ce jour-là, déclare l’Éternel, je frapperai tous les chevaux d’épouvante, et leurs cavaliers de folie. J’aurai les yeux ouverts sur la communauté de Juda, mais je frapperai d’aveuglement tous les chevaux des peuples. Les chefs de Juda diront dans leur coeur: ‹Les habitants de Jérusalem sont notre force par l’Éternel, le maître de l’univers, leur Dieu.› Ce jour-là, je rendrai les chefs de Juda pareils à un foyer allumé parmi des arbres, à une torche enflammée parmi des épis. Ils dévoreront à droite et à gauche tous les peuples environnants, et Jérusalem restera à sa place, à Jérusalem. L’Éternel sauvera d’abord les tentes de Juda afin que la fierté de la famille de David, la fierté des habitants de Jérusalem ne s’élève pas au-dessus de Juda. Ce jour-là, l’Éternel protégera les habitants de Jérusalem et le plus faible parmi eux sera, ce jour-là, pareil à David, la famille de David sera pareille à Dieu, pareille à l’ange de l’Éternel devant eux. Ce jour-là,je travaillerai à détruire toutes les nations qui viendront attaquer Jérusalem.» (Za 12.4-9). «L’Éternel sortira et combattra contre ces nations, comme il combat le jour de la bataille. Ses pieds se poseront, ce jour-là, sur le mont des Oliviers qui est vis-à-vis de Jérusalem, du côté est. Le mont des Oliviers se fendra par le milieu, d’est en ouest, et une très grande vallée se formera. Une moitié de la montagne reculera vers le nord, et une moitié vers le sud.» (Za 14.3-4).
Alors le désir d’Israël se réalisera et son combat pour sa survie sera terminé. Alors le prince de paix règnera. C’est pour cela que si nous, les chrétiens fidèles à la Bible, soutenons Israël et sommes comme des guetteurs sur les murs de Jérusalem, si nous prions pour la paix, cela signifie surtout que nous crions et supplions: «Maranatha,
viens, Seigneur, viens!» ∎
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